Existante depuis l’âge préhistorique, la maroquinerie a, au fil du temps, acquis ses lettres de noblesse grâce au travail d’artisans passés artistes dans le façonnage de cette noble matière.
Focus sur le passé
En effet, la maroquinerie n’est pas née d’hier. Première ressource de l’homme car fruit de la chasse, de tout temps il a travaillé le cuir.
Dans l’Egypte Ancienne, dans la Grèce Antique, l’homo sapiens a toujours utilisé le cuir pour se protéger des blessures et du froid, transporter ses outils ou ses aumônes.
C’est au moment de la Renaissance que le travail du cuir va prendre une autre dimension et devenir le symbole d’une certaine richesse, avec la création en France d’une Manufacture Royale du cuir.
Au XIXème siècle, il deviendra synonyme de luxe lorsque des artisans éclairés et même précurseurs verront dans la maroquinerie la possibilité d’un bel essor économique.
Mais c’est également le développement des transports et donc du voyage qui sera à l’origine de cette impulsion.
Une parfaite maîtrise…
Au fil des siècles, le travail du cuir a évolué pour devenir un véritable savoir-faire, faisant appel à de nombreuses expertises.
Avant de voir une peau se métamorphoser en accessoire, un grand nombre d’étapes sont indispensables. Toutes assez techniques et pourtant subtiles car il faut une main pour les maîtriser mais également un œil affûté pour les apprécier. Pas moins d’une quinzaine d’artisans auront cette peau entre les mains avant qu’elle soit transformée en une pièce de maroquinerie.
Matière vivante et donc putrescible, cette peau doit avant tout être parée, puis salée et enfin séchée. Triée, elle est ensuite écharnée pour être tannée et corroyée. Et c’est seulement grâce à cette phase réussie qu’elle peut être mise en forme.
… pour de luxueuses créations
Là encore le talent est requis pour façonner cette matière première. Pour commencer, l’esprit créatif d’un styliste. Interviennent ensuite les différents artisans qui vont créer les patrons, découpés les peaux en sélectionnant les plus belles parties. Pour l’assemblage, c’est à l’art de la couture que l’on fait appel. Puis vient le temps des finitions : rembordage, refente, teinture sur tranche. Ces ultimes interventions finiront d’inscrire la pièce dans l’univers du luxe pour répondre aux goûts des amoureux de belles façons et de belles matières, toujours à la recherche d’une certaine esthétique et même d’originalité.
De la préhistoire à nos jours, le travail de la maroquinerie a toujours su s’adapter aux évolutions de notre société. Un savoir–faire ancestral, transmis avec passion de génération en génération, sans cesse amélioré pour faire du façonnage un réel art de la métamorphose.